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Mocôques et graines - Les airelles

Aux Îles-de-la-Madeleine, on retrouve à l’état sauvage, plusieurs airelles comme les berris que nous vous avons présenté dans un précédent article, mais également deux autres espèces que l'on confond parfois. On les appelle graines ou pomme des prés (vaccinium macrocarpon), mocôques ou atocas (vaccinium oxycocos). La première espèce produit un fruit plus gros avec des feuilles arrondies tandis que la seconde espèce a un fruit plus petit et foncé, un peu plus sucré et les feuilles sont un peu plus pointues. Toutefois, les deux espèces restent assez similaires ! Pourriez-vous les différencier?


Photos ci-dessus:

Graines: 1. fleurs ; 2. zoom sur les fleurs ; 3. fruits ; 4.infection causée par un champignon.

Mocôques: 5. fleurs; 6. fruits.


Dans le cadre du projet de création d’un parc régional en terres publiques aux Îles-de-la-Madeleine, la Communauté maritime a mandaté, en 2020, la Société de conservation des Îles-de-la-Madeleine afin de recueillir des informations sur la cueillette.

Avez-vous participé ? ;)


Dans ce sondage, les graines/ la canneberge est ressortie comme étant un des petits fruits les plus cueillis sur le territoire ! Mais, son habitat est sensible et une récolte inadéquate peut

endommager les plants et sa production. En effet, comme tous les petits fruits, les canneberges sont sensibles au piétinement, au passage de motorisé, de même qu'au mode de cueillette.


La canneberge est un fruit natif de l’Amérique du Nord. Le Québec est même un des plus gros producteurs de canneberges au monde. Toutefois, sa culture est intensive, mécanisée et se fait principalement sur des sols sableux et bien drainé avec des variétés de canneberges génétiquement adaptées et principalement américaines. Mais aux Îles, c'est pas pareil, c'est naturel !


Ces petits fruits sauvages ne doivent pas être récoltées avec des peignes ou des râteaux comme dans les productions commerciales. Par exemple, les champs de canneberges cultivés sont carrément inondés pour que les fruits flottent à la surface et soient facilement détachables lors de la récolte avec ces instruments. Il est donc très difficile voire impossible de reproduire cette technique en milieu naturel sans endommager les plants de canneberge ou les espèces voisines.


Dans nos milieux naturels, on retrouve encore les espèces indigènes de canneberges (vaccinium macrocarpon et vaccinium oxycocos) principalement dans les tourbières, marécages et dans les milieux dunaires côtiers. Saviez-vous que les plants de graines peuvent héberger plus de 70 champignons dont certains lui sont dommageables ? Toutefois, les plants de graines vivent en symbiose avec un champignon endophyte qui lui permet de stimuler sa croissance et augmenter la vigueur du plan. En effet, ce champignon lui permet de rendre disponible certains nutriments pour la plante. In-cro-yable, n’est-ce pas ?


En résumé, certains pathogènes et mauvaises techniques de récolte peuvent affecter les plans d'airelles. Toutefois, la principale menace reste la destruction de son habitat.


Ensemble, protégeons le patrimoine biologique des canneberges sauvages !


Bonne récolte!

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